L’EUROPE EST MORTE : VIVE L’EUROPE !

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L’Europe institutionnelle est morte et elle ne s’en est pas encore totalement rendue compte.

La crise économique, et plus fondamentalement l’euro, l’ont tuée.

Paradoxalement, la sortie de crise qui s’annonce, mise en œuvre au niveau européen, illustre ce déclin : ce n’est pas une décision d’une instance communautaire supérieure qui va permettre de relancer la machine économique. C’est la décision de l’Allemagne seule, qui a eu dans cette affaire toutes les cartes en main.

Et ce n’est pas l’initiative de François Hollande qui permettra

La crise a marqué le retour vers l’individualisme des Etats. Nous n’avons vu qu’une solidarité de circonstances qui a maintenu un semblant de consensus. A aucun moment, nous n’avons vu d’intervention d’une instance régulatrice supranationale, capable d’imposer des mesures aux Etats membres. Le système a vacillé alors qu’il ne s’agissait que d’imposer des décisions très restrictives à de « petits » Etats, incapables de résister à la volonté et à la puissance de l’Allemagne.

Que ce serait-il passé si la France avait été dans la situation du Portugal ou de la Grèce ? L’union européenne aurait volé en éclats de manière brutale.

Aujourd’hui, elle est moribonde et ne survit que parce qu’il faut une apparence de stabilité pour rassurer les marchés, les entreprises et les consommateurs et permettre ainsi une sortie de crise relativement sereine.

La crise a fait surgir les sentiments nationaux et surtout l’idée qu’il fallait, et qu’on ne pouvait, s’en sortir, que seul.

L’union européenne, et l’idée européenne, y survivront-elles ? Rien n’apparait moins sûr.

Car son existence semble très peu utile, voire contre-productive.

En matière économique, son incapacité à anticiper et à maîtriser la crise financière est patente. Le déroulement de la crise et les solutions qui se dessinent montrent bien plus une interdépendance forte des Etats membres, qu’une solidarité ou qu’une communauté d’esprit ou de vision. Dès lors, pour gérer une interdépendance, il n’y a pas de besoin d’instances supranationales. Un intérêt commun et bien compris suffit à assurer un socle minimum de régulation sans qu’il y ait besoin de règles contraignantes et directives.

La seule règle véritablement contraignante, la monnaie unique, apparaît aujourd’hui bien plus comme une contrainte que comme un atout. Elle a en effet supprimé les marges de manœuvre dont pouvaient disposer les Etats pour faire face aux crises économiques et les a contraint pour la plupart à des solutions douloureuses dont les sociétés qui les composent n’avaient pas la culture.

En matière de relations internationales, l’indigence de la mobilisation des Etats membres derrière la France dans son intervention au Mali, pourtant jugée indispensable, montre le degré zéro de la crédibilité de l’Union européenne dans ce domaine.

Les exemples seraient nombreux de la faillite annoncée de l’Europe dans ses champs d’intervention pourtant déjà anciens : protection de l’environnement, protection sanitaire etc…

Voilà dont une institution qui n’apporte plus rien, dont nous n’avons plus besoin d’un point de vue géostratégique depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, et qui apparaît bien plus comme un fardeau entravant l’initiative des Etats membres qu’une chance pour eux.

Son avenir apparaît bien sombre.

L’Europe institutionnelle telle que nous la connaissons est sans doute morte.

Vive l’Europe culturelle, intellectuelle et entrepreneuriale !

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