Traitement des pédophiles : Sarkozy illustre une nouvelle fois son mépris des libertés publiques

Nicolas Sarkozy illustre une nouvelle fois dans la question du traitement des pédophiles son peu d’attachement aux libertés publiques.

En permettant d’interner des citoyens sans jugement et sans limite de temps dans des hôpitaux fermés, c’est-à-dire des prisons médicalisées, il revient en profondeur sur les principes fondamentaux de notre Etat de droit.

S’il est tout à fait normal de maintenir en détention des hommes et des femmes qui ont commis des crimes et dont on a pu prouver la culpabilité, comment pourraît-on condamner un individu pour un crime qu’il pourrait commettre ?

D’autant que l’on sait que les expertises médico-psychiatriques sont très relatives et qu’il n’y a aucune certitude sur le fait que ces individus récidiveront ou pas. De plus, on peut penser que les médecins auront une forte propension en cas de doute à garder les malades enfermés pour éviter des « bavures », et ainsi être durement mis en cause par l’opinion publique appuyée par les responsables politiques.

Combien de personnes resteront enfermées sans jugement, pendant des années, sans avoir commis de crime et sans constituer de danger pour la société ?

Au-delà du simple cas du traitement de la pédophilie, cette proposition consitute une atteinte majeure aux principes de la justice en France et pourraît préparer des évolutions plus larges et plus dangereuses : on pourraît alors décider, à partir d’une simple évaluation médico-sociale, de mettre en détention des individus considérés comme une menace sociale.

La dictature s’approche à petits pas.

4 commentaires sur “Traitement des pédophiles : Sarkozy illustre une nouvelle fois son mépris des libertés publiques

  1. Votre visite sur un blog ami m’a conduit jusque chez vous. Un blog avec un titre simple et qui fait chaud au coeur et un article de rentrée fort roboratif en ces temps où dire n’importe quoi n’est plus seulement l’apanage des pauvres en esprit. Merci pour cet article. I’ll be back 🙂

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  2. encore des compliments! ça va l’autocongratulation!pour ma part, je suis bien plus partagé sur ce sujet. En effet, en droit on ne pas punir quelqu’un sur une simple intention, puisque il faut un élément matériel. Toutefois pour ces malades dont on sait que la guérison est impossible, d’où une probable récidive, on ne peut raisonnablement pas les laisser en liberté.

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